C’est prouvé, la consommation d’alcool dans les dernières années au Québec a beaucoup augmenté. Les hommes restent encore les plus gros buveurs. Le nombre en cinq ans a augmenté de presque 165 000. Chez les femmes il augmenté de plus de 160 000. Du côté de la vente d’alcool, si on se fie aux données les plus récentes de Statistiques Canada, en date du 31 mars 2011 «les ventes de boissons alcoolisées des magasins de bières et d'alcool et de leurs agents ont atteint 20,3 milliards de dollars, en hausse de 2,0 % par rapport à l'année précédente.»
La bière reste encore la boisson préférée des Canadiens. Par contre, les consommateurs favorisent de plus en plus le vin. «En 2000, en valeur monétaire, la part de marché de la bière était de 52 % et celle du vin, de 23 %. En 2011, la part de marché de la bière a baissé pour s'établir à 45 %, tandis que celle du vin était de 30 %.»
Dans un article publié dans le journal Le Devoir le 8 juillet 2010, on dit que c’est le vin rouge qui a séduit les consommateurs québécois au cours des dernières années. Une tendance qui a inquiété l’Institut national de la santé. Selon l’un des analystes de l’Institut, Claude Bégin, la santé du Québec serait en jeu, car une augmentation de 1% de litre d’alcool fait augmenter de 3% la mortalité.
Beaucoup de Québécois, et surtout les jeunes, adoptent des comportements abusifs. «Les Québécois lèvent le coude 19,1 % plus souvent qu'il y a 15 ans et frôlent ainsi la moyenne canadienne de 8,2 litres d'alcool pur consommé par an. L’alcool jouerait aussi un grand rôle dans les trois principales causes de décès chez les adolescents et les jeunes adultes, soit les accidents, les suicides et les meurtres. D’après l’Institut les techniques de vente sont à revoir, les rabais à la SAQ, les happy hours et les deux pour un encouragent la consommation
Par contre, aux dires du directeur général d'Éduc'alcool, Hubert Sacy, il ne faut pas encore s’inquiéter, les Québécois ne boivent généralement pas dans le but de s’intoxiquer comme d’autres le font. Pour la responsable des affaires publiques de la SAQ, Isabelle Merizzi, c’est l’influence des émissions culinaires et les plaisirs de la table qui donnent son envol à la consommation vinicole. (Article)
La société québécoise est pourtant de plus en plus conscientisée et surtout au phénomène de la prise d’alcool chez les jeunes. En effet, depuis le 15 avril dernier, les conducteurs de moins de 21 ans sont soumis à la réglementation de la tolérance zéro au volant. Le gouvernement souhaite ainsi réduire le taux de mortalité chez les jeunes. Les conséquences pour les personnes prises en flagrant délit seraient une suspension de permis de 90 jours et une amende oscillant entre 300 et 600$.
Selon la Société de l’Assurance Automobile du Québec, «malgré l'amélioration marquée du bilan routier ces dernières années, la conduite avec les facultés affaiblies constitue encore, avec la vitesse, l'une des principales sources d'accidents de la route. L'alcool est la cause de 30 % des décès, de 18 % des blessures graves et de 5 % des blessures légères.» C’est la catégorie des 16-24 ans qui est le plus à risque de prendre le volant avec les facultés affaiblies.
Plusieurs autres campagnes de sensibilisation sont également entreprises par le gouvernement notamment par le Ministère de la Santé et des Services sociaux. Educ'alcool travaille présentement à la création d'une campagne de
promotion des niveaux de consommation d’alcool a faible risque. Une initiative dans le but d'informer les gens sur la consommation sécuritaire.